En 2022, près de deux millions de travailleurs ont utilisé leur Compte personnel de formation (CPF), un dispositif lancé par l’ancienne ministre du Travail, Muriel Pénicaud, en 2019 pour encourager la formation continue. Malheureusement, le CPF a été rapidement ciblé par des démarchages téléphoniques et des fraudes. Cependant, des mesures ont été prises pour sécuriser le système, notamment l’interdiction du démarchage il y a un an et le renforcement des contrôles.
Le CPF est financé par les entreprises, parfois les régions et les départements, et est géré par France compétences. Cet organisme finance plusieurs dispositifs, dont l’apprentissage, et alloue deux milliards d’euros chaque année au CPF. Cependant, France compétences est déficitaire, avec un déficit global de huit milliards d’euros.
Cela a conduit le ministère de l’Économie à envisager de réduire les financements du CPF. Dans le budget 2024, le principe d’un reste à charge a été instauré, ce qui signifie que les utilisateurs du CPF devront payer une partie de leur formation. Les modalités de ce paiement restent à définir.
Le CPF est principalement utilisé pour passer des permis de conduire, réaliser des bilans de compétences ou obtenir des certifications dans le numérique et l’informatique. Un tiers des utilisateurs du CPF ont plus de 45 ans, ce qui est bénéfique pour l’emploi des seniors, et un utilisateur sur trois est un demandeur d’emploi.
Guinochet, F. (21 novembre 2023) France Info, « Formation : pour les quatre ans du CPF, le gouvernement instaure un reste à charge«